J’ai eu l’opportunité unique de tester le Fujifilm GFX100S II, mon premier appareil de la gamme GFX. Habitué aux appareils de la Série X, j’étais curieux de découvrir comment cet appareil grand format s’adapterait à mon style de photographie de rue, axé sur la portabilité et la discrétion.
Bien qu’ayant fait de Londres ma ville d’adoption depuis plusieurs années, je ne l’ai que très peu photographiée. C’était donc l’excuse parfaite pour m’aventurer dans les quartiers les plus bondés de la ville pour une séance de Street Photography accompagné de cet appareil.

Compact et discret
Dès la première prise en main, j’ai été surpris par la compacité du Fujifilm GFX100S II. Associé au Fujinon GF50mmF3.5 R LM WR, il a des dimensions comparables à celles de mon X-T5 habituel. Très loin des appareils grand format encombrants qui me venaient à l’esprit jusqu’à présent.
L’idée que je m’étais faite jusqu’alors de l‘utilisation des appareils grand format était loin de ma pratique de la photographie. Dans ces conditions, mon but est de rester discret et versatile afin de capturer des moments candides, sans interférer avec la scène photographiée.
Le Fujifilm GFX100S II s’est parfaitement intégré à ma pratique de la photographie de rue. Sa légèreté et sa maniabilité m’ont permis de me fondre dans la foule et de capturer des moments candides sans perturber la scène.

Des similitudes rassurantes
J’ai retrouvé avec plaisir les fonctionnalités familières des appareils Fujifilm :
- Les molettes, permettant de rapidement changer vitesse d’obturation et ISO, sans quitter l’œil du viseur
- Ce viseur interactif, qui permet de garder toutes les informations à portée d’œil
- Les menus intuitifs, que j’adapte sur chaque nouvel appareil que j’utilise pour régler les simulations de film, le format des images produites, l’assistance de mise au point, le type de déclencheur manuel ou électronique.
En plus de cela, l’écran supérieur permet de constamment vérifier ces réglages et ce, même lorsque l’écran est éteint.

Performance en mouvement
Se faufiler dans la foule, me fondre dans le décor, capturer des moments candides : tout cela s’est fait avec aisance. Le son discret de l’obturateur n’a pas trahi ma présence, et sa légèreté m’a permis de le tenir aisément, prêt à réagir face au chaos Londonien.
J’aime marcher avec l’appareil tenu à une main, ce qui me permet de me fondre naturellement dans le flux des piétons et de pouvoir ajuster rapidement mon cadrage en fonction de la scène que je souhaite photographier.
Le Fujifilm GFX100S II tient parfaitement en main et sa légèreté pour un grand format me permet de ne pas changer mes habitudes. La transition s’est faite très naturellement.
Le mode Rafale de 7 images par seconde s’est avéré très utile pour capturer des scènes en mouvement et sélectionner l’image parfaite. C’est un outil très pratique en photo de rue.

En photographie de rue, il est également possible de rater sa mise au point. J’ai trouvé le Fujifilm GFX100S II très performant à ce niveau-là : les technologies de détection des sujets et de stabilisation sont très utiles.
J’aime notamment pouvoir déclencher tout en marchant et en me rapprochant du sujet, et ensuite sélectionner l’image avec le cadrage le plus intéressant.
Dans les cas où le cadrage n’est toujours pas à mon goût, la taille des images produites par le Fujifilm GFX100S II me permettent de recadrer l’image lors de son édition, sans avoir peur de perdre en qualité d’image finale.

Qualité d’image exceptionnelle
Cette session photo terminée, j’ai tout de suite voulu éditer le résultat de cette journée.
La différence de qualité d’image avec mon APS-C est saisissante. La taille du capteur étant 4 fois plus grande que sur mon appareil APS-C, la netteté est tout simplement bluffante.
La plage dynamique permet de récupérer énormément de détails. Ce capteur plus permissif est parfait pour de la photo de rue qui se pratique dans des conditions que l’on ne maîtrise pas. Il n’est donc pas toujours possible d’adapter ses réglages en fonction de la situation. Pouvoir récupérer les informations manquantes à cause de réglages sous-optimaux est une assurance supplémentaire.
A la nuit tombée, j’ai voulu tester les limites de l’appareil. J’ai compensé la faible luminosité en poussant les ISO au-delà de 10 000. J’ai obtenu des images réalistes et précises, bien au-delà de mes attentes.
J’ai été agréablement surpris de pouvoir capturer des détails que je n’aurais pas pu inclure avec un capteur APS-C.

Conclusion
Le Fujifilm GFX100S II est une petite révolution pour la photographie de rue. Sa compacité, sa discrétion, ses performances et sa qualité d’image exceptionnelle en font un outil de plus pour les photographes exigeants. Il a définitivement gagné sa place dans mon arsenal photographique.